Chroniques - Facilities, site du Facility management Chroniques

  • Vacances, j’oublie tout !

    Isabelle Marie de Marnix, Éditeur de Facilities

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    Nos vies trépidantes et ultraconnectées nous mettent en état d‘alerte permanent, source de fatigue et d’anxiété. L’été venant, céderez-vous au lâcher-prise ? En théorie, pendant les vacances, c’est le moment d’en profiter pour se ressourcer, se détendre, passer du bon temps en famille, entre amis, etc Mais il n’est pas toujours si facile de ralentir ni de décrocher véritablement. De plus en plus, «vacances» rime avec «tracances», ce nouveau mot formé à partir de « travail » et « vacances »  qui désigne le mélange de travail et liberté et brouille davantage les limites entre temps de travail et temps de repos, vie privée et vie professionnelle.

    En effet, d’après l’enquête de VVF Ingénierie, publiée en avril 2023, même si près de 90 % des actifs pensent que les vacances sont de plus en plus indispensables, deux Français sur trois pensent à leur travail (76 %) pendant leurs vacances, dont 69 % de temps à autre et 7 % en permanence.

    Or, comme le rappelle Philippe Rodet, ancien médecin urgentiste, le repos est un besoin physiologique. On doit se déconnecter physiquement et psychiquement de son travail pour abaisser son niveau de stress et revenir en meilleure forme. Rappelons cette règle d’or des sportifs de haut niveau : le repos et le lâcher-prise font partie intégrante de la préparation, au même titre que les séances...

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  • Pourquoi avons-nous besoin de bureaux ?

    Adrien Rospabé, Practice Leader Consulting chez Aremis

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    Le bureau a longtemps été une évidence. Faute d’alternative, son intérêt n’avait pas besoin d’être démontré. La nécessité d’une certaine présence au bureau est souvent encore mal assumée par les entreprises.
    Pourtant, cette présence conditionne dans une large mesure la performance pérenne d’une entreprise. Essentiellement pour 2 raisons.
    Des interactions plus nombreuses et de qualité qui contribuent à la dynamique individuelle et collective. La fluidité des échanges est un élément clé de la performance d’un collectif[1]. Or, on imagine aisément que certaines interactions courtes mais fondamentales sont plus fréquentes sur site : apprentissage « par capillarité », réflexion en collaboration, partage des informations intra et inter équipes etc. La spontanéité des échanges est inhérente à la proximité physique.
    La présence sur site favorise non seulement la fréquence des interactions mais aussi la qualité de celles-ci dès lors que la communication est largement non verbale. Difficile par exemple de savoir quand intervenir ou, au contraire, quand s’interrompre lorsque l’on ne dispose pas pleinement des signaux non verbaux.
    Des espaces adaptés aux différentes activités du quotidien Le domicile peut parfois sembler avoir un avantage pour ce qui concerne les...
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  • On n’achète pas des relations comme des fournitures !

    Xavier Baron, Membre fondateur et coordinateur CRDIA

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    La performance dans les Services aux Environnements de Travail exige une capacité (vouloir et pouvoir) des prestataires à produire ensemble et avec les bénéficiaires.
    La coopération est nécessaire pour faire « travailler et vivre ensemble » des travailleurs non subordonnés pour une même finalité ; transformer des surfaces bâties et équipées, en espaces de travail, puis en lieux de vie et de performance…, des bénéficiaires !
    Dans le modèle communautaire qui était la référence des entreprises jusque dans les années 80, la proximité culturelle, l’interconnaissance, des solidarités…, étaient obtenues par une proximité de destin. Inégaux mais intégrés, tous avaient au moins le même employeur.
    Depuis, les entreprises ont cherché à devenir flexibles et étendues, en divisionnalisant, en filialisant, en variabilisant leurs coûts de structure. Elles ont alors choisi d’externaliser leurs activités supports. En 2022, si 300.000 salariés restent internalisés dans les SET du tertiaire entreprise, 1,1 millions sont sous-traités.
    Changer de conditions d’emploi et de subordination, être externalisé ou sous-traité n’est pas anodin pour les salariés exerçant des activités servicielles, nécessairement relationnelles et co produites. On n’achète pas des relations de services comme des fournitures. On ne produit pas un changement d’état des bâtis des autres, et plus encore des occupants, sans leur confiance et la coopération...
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  • La diversité, un atout essentiel pour les entreprises !*

    Elisabeth Laville, Fondatrice d’Utopies et administratrice de B LAB France

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    Alors que nous faisons face à une crise de recrutement et de rétention d’employés sans précédent, et que l’Europe connaît un afflux de réfugiés lié au conflit ukrainien, il pourrait être tentant de réduire l’insertion des migrants à leur rôle historique en France : répondre aux besoins de main d’œuvre des secteurs délaissés par les Français en raison des horaires difficiles et des salaires limités. Mais l’arbre peut cacher la forêt, et les réfugiés sont en réalité une opportunité bien plus riche. Car la diversité est un atout essentiel pour les entreprises, quantifié par de nombreuses études. C’est d’abord un facteur reconnu d’innovation : une entreprise plus inclusive serait ainsi en moyenne 1,7 fois plus innovante. Et c’est aussi un levier précieux de performance et d’efficacité économique : les études montrent que les équipes les plus diverses en genre mais aussi en origine ethnique ou culturelle ont respectivement 25 % et 36 % de probabilité d’avoir une rentabilité supérieure à celles qui n’ont pas investi sur ces sujets.
    Plus spécifiquement dans la restauration, l’intégration de personnes réfugiées ou exilées (titulaires d’un permis de travail) suscite souvent l’enthousiasme de ceux qui les côtoient et en soulignent la grande motivation. Tigrane Seydoux explique ainsi l’engagement de Big Mamma sur le sujet, qui s’est lancé il y a 3 ou 4 ans à partir de rencontres fortuites, et a recruté une grande diversité de réfugiés (afghans, bangladais, turcs, kenyans, tibétains… et évidemment ukrainiens) : «Beaucoup ont fait des études, parlaient anglais et avaient un travail stable dans leur pays mais d’autres travaillaient en famille comme agriculteurs ou bergers – et ils ont tous en commun d’être des entrepreneurs de la vie. Ils sont partis parce qu’ils n’avaient pas le choix, ils ont dû redémarrer à zéro… Ce n’est évidemment pas le cas pour tous, mais quand ça marche, ça donne des exemples géniaux de réussite»...
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  • ZFE : les raisons de la colère

    Olivier Koch, Directeur France, EasyPark

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    Imposé par les lois LOM et Climat et Résilience, le déploiement des Zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m) françaises n’est pas un long fleuve tranquille.
    Alors que depuis le 1er janvier 2023, 11 métropoles françaises disposent de ZFE-m dont le Grand Paris, Lyon, Toulouse ou encore Aix Marseille, avec un objectif de 43 à l’horizon 2025, les contestations grandissent. Destinées sur le papier à la protection des citadins contre la pollution atmosphérique en incitant les automobilistes à se tourner vers des véhicules plus propres, la réalité semble bien plus complexe et inquiète aussi bien les citoyens que les communes.
    Si ces objectifs définis par le gouvernement répondent à des enjeux de santé publique de taille (Santé Publique France estime la mortalité due à la pollution aux particules fines en France à 40.000 décès chaque année, particulièrement dans les zones urbaines), ils s’opposent à une réticence de plus en plus importante des collectivités et des conducteurs. Selon une récente étude exclusive Aramisauto et ...
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