Chroniques
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À l’heure de l’expérimentation !
Laëtitia Fritsch, Rédactrice en chef d’Office et Culture
Lundi 27 Novembre 2023
Si le bureau n’est pas mort, il n’est pas non plus un endroit où l’on se rend uniquement pour la collaboration. Le Baromètre Actineo signale que 43 % des personnes travaillant dans un open space ont du mal à se concentrer et 48 % souffrent encore du bruit. D’ailleurs, les cabines acoustiques et les petits espaces de travail individuels semi-cloisonnés font recette. Espaces ouverts et aménagements flex ne dispensent pas d’avoir des lieux pour se concentrer, voire s’isoler et se régénérer. Le bureau doit apporter un maximum de confort et de bien-être, garantir la santé des collaborateurs. On y prend en compte l’ergonomie au poste de travail (bras support-écran, tapis anti-fatigue pour se tenir debout sur les sols durs, etc.) ; les sièges les plus sophistiqués soutiennent les lombaires, les cervicales, permettent de régler accoudoirs, assises, têtières. On y prend aussi en compte la qualité de l’air (pollution et humidité), le rythme circadien avec l’éclairage, on adapte l’ambiance sonore voire olfactive.L’activity-based working favorise le mouvement d’un espace à un autre, mais les tables assis-debout permettent de changer de posture, de s’adapter à toutes les morphologies et de garder la santé même à son poste de travail, surtout lorsqu’elles sont combinées avec un vélo, un tapis de course ou l’un des nombreux sièges dynamiques. En bref, les espaces doivent pouvoir se réorganiser facilement en fonction des activités, du format des échanges, et favoriser les brainstorming et les réunions créatives. Il faut accepter que les espaces soient habités, personnalisés, et un peu désordonnés… loin des espaces épurés et zéro papier. Des espaces de liberté. Car c’est ce que nous avons découvert avec le travail hybride, un monde nouveau de libertés. Nous choisissons où et quand nous travaillons. Les contours des espaces se floutent Le mobilier de bureau se fait caméléon et se fond dans tous les espaces. La technologie (et demain l’IA) contribue à cette liberté...Lire la suite -
Bienveillance et espérance…
Philippe Rodet, Ancien médecin urgentiste et Expert bien-être en entreprise
Lundi 20 Novembre 2023
Selon une enquête réalisée par « Cigna International Health » auprès de 12.000 travailleurs à l’échelle internationale, relayée sur le site « Slate.fr », 84% des sondés disent ressentir du stress au travail. Chez les 18 – 24 ans, ils sont 91%.
On peut trouver trois raisons principales à l’origine de ce problème : - Les conséquences de la crise sanitaire et des confinements, crise qui a fragilisé tout un chacun mais un peu plus les personnes en « construction ». - Un sentiment d’instabilité généralisé. Tous les jours, on entend parler de conflit, de crise climatique, de difficultés économique… - Une transition brutale entre des études qui se sont déroulées en partie à distance, sans liens sociaux solides, et un monde du travail où il faut renouer avec une certaine socialisation. Avec pour conséquence, une démotivation importante, des problèmes de santé liés au niveau de stress et au désengagement et donc un absentéisme qui s’accroit.On pourrait facilement se laisser aller au désespoir si l’on ne se souvenait des capacités de l’humain à réagir dans les pires situations. Le contexte actuel impose un changement de paradigme où la bienveillance serait au service d’un réel espoir de vie meilleure. Il est donc essentiel de faire en sorte que, grâce à des comportements bienveillants, le travail soit le plus respectueux possible de la santé des collaborateurs. Si les salariés sont en bonne santé et se réalisent dans leur travail, la société sera gagnante et l’entreprise, en renouant avec un niveau d’engagement plus important...Lire la suite -
L’enrichissement immatériel par les Services aux Environnements de Travail (SET)
Xavier BARON, Membre fondateur et coordinateur CRDIA
Lundi 13 Novembre 2023
Plus il y a de digital, plus il faut maîtriser les consommations d’énergie. Plus le réchauffement climatique est avéré, moins les émissions de carbone liées à l’industrie et à la construction sont légitimes. Plus l’environnement et la biodiversité sont menacés, plus il faut garantir la sobriété et la durabilité dans l’usage des choses, des équipements et des bâtis, et plus il faut réunir les conditions de la circularité et du réemploi. Plus il y a de patrimoine construit, plus il y a d’infrastructure de production et de circulation des flux de matières et d’informations, plus il y a d’interdépendances et de complexité, plus la fragilité des systèmes s’accroît avec les risques de panne…, plus la maintenance sera sollicitée pour des emplois que l’on sait en tension.Longtemps méprisés parce qu’ils ne produisent rien de matériel, de mesurable et de dénombrable, la maintenance et les SET sont au cœur de la production de valeur, non par la consommation de ressources, mais par l’enrichissement immatériel de ce qui existe déjà, hommes et espaces. Cela donne aux acteurs de la filière autant d’opportunités que de responsabilités. Il y a des services, discrets, souvent spécialisés, modestes parfois en qualification, mais indispensables pour assurer la continuité économique et sociale de nos sociétés. C’est le cas des SET. Ils sont en passe de devenir une filière après 40 ans d’externalisation (1970 à 2010). Cette émergence est une réponse indispensable au fonctionnement de toutes les autres filières d’activités nécessitant des hommes (20 millions d’actifs) et des espaces de travail (1 milliard de m²).Méconnue, encore « silotée », mal valorisée, cette filière contribue à l’intégrité et au potentiel productif du capital humain au travail (santé, sécurité et bien-être), aux...Lire la suite -
Global Heart Watch (GHW) : Quel chemin parcouru depuis 10 ans…
Gilbert BLAISE, Président Fondateur de GHW
Lundi 6 Novembre 2023
L’Association Global Heart Watch (GHW) qui œuvre pour la prévention de la mort subite de l’adulte, organise le 14 novembre prochain à Disneyland Paris, en partenariat avec Christophe Giral, Directeur Immobilier de Disneyland Paris, et Alain Andreose, Directeur Général Adjoint du Crédit Agricole Brie-Picardie, une soirée exceptionnelle pour fêter les 10 ans de l’Association et remercier les mécènes pour leur soutien . Ce sera l’occasion de faire le bilan de ces 10 dernières années : 2013-2023À la création de Global Heart Watch en 2013, nos objectifs étaient de :• Sensibiliser 100.000 personnes aux gestes qui sauvent, • Soutenir la recherche scientifique dans le domaine de la santé cardiaque à hauteur de 1.000.000 € • Ouvrir des centres d’accueil pour les familles impactées par la mort subite • Contribuer à faire voter des lois, • Créer des Territoires Remarquables GQS®10 ans plus tard …. En 2023, nos réalisations sont :• 102.234 personnes sensibilisées • 1.000.000 € dédiés à la recherche scientifique • 2 Centres d’accueil ouverts : Après l’ouverture en 2019 à Paris du 1er Centre d’accueil GHW Pierre Blaise – la Main sur le Cœur, l’Association a ouvert cette année un 2ème centre dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, plus précisément à Sophia Antipolis dans les Alpes Maritimes, technopole multinationale dynamique et innovante où sont implantés des centres de recherche scientifique de pointe, universités, grandes écoles, et de nombreuses entreprises nationales et internationales. • 2 lois votées :- Loi du 26/08/2018 : avec l’obligation pour les ERP de s’équiper d’un Défibrillateur Automatique Externe (DAE)...Lire la suite -
JO 2024 ou l’heure du premier grand test pour la mobilité du Grand Paris
Olivier Koch, Directeur France, EasyPark
Lundi 30 Octobre 2023
Dans moins d’un an, Paris s’apprête à accueillir les Jeux Olympiques et Para-lympiques d’été. La dernière fois que la capitale Française avait organisé l’événement, c’était il y a 124 ans. Si le pays va être en ébullition, c’est aujourd’hui surtout toute une logistique autour des préparatifs qui s’accélèrent, notamment du côté des mobilités.
L’objectif est de pouvoir faire circuler, sans accrocs, 800.000 personnes, dont 1.000 athlètes, et bon nombre de personnes travaillant autour de l’événement sportif de la décennie pour la capitale Française.
Or, Paris est aujourd’hui au milieu des débats concernant sa gestion, en particulier des mobilités, avec un réseau de transports totalement saturé. Certains mettent aussi en avant une offre de mobilité en décalage avec les ambitions écologiques de la capitale, ou encore un modèle multimodal encore trop archaïque et bien trop recentré uniquement sur la capitale. Les choses sont amenées à changer, mais pas dans l’immédiat, c’est plutôt à l’horizon 2030 que le projet de mobilité du Grand Paris sera opérationnel. A titre d’exemple, on peut citer l’extension du RER E, de la ligne 14 ou encore la création de 4 nouvelles lignes de métro (15, 16, 17 et 18).
Si des doutes et des craintes subsistent sur le fait que Paris puisse être prête pour les JO de 2024, il est bien plus grand concernant le territoire au sens large, avec la ligne 16 du métro qui ne sera finalement pas opérationnelle dans les temps, alors qu’elle devait être la ligne officielle du Grand Paris pour les jeux 2024, ou encore la place du Trocadéro dont le réaménagement ne sera pas finalisé comme prévu, et qui devait redessiner la mobilité sur l’un des axes emblématiques de la capitale. Cela n’arrange en rien les défis auxquels est confrontée la ville de Paris, à la fois la capitale la plus petite d’Europe et parmi les plus denses au monde...
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